Je_

suis venue au monde en 1972, ainsi que deux des personnages de mon premier roman, quelques mois avant que soit publié De l’inconvénient d’être né d’Emil Cioran et avant le premier choc pétrolier.

J’ai grandi à la campagne entre 1974 et 1986. J’ai été lycéenne à Rennes jusqu’en juin 1989 avant de rejoindre Paris, au jour du bicentenaire de la Révolution, dans le but d’y étudier les Sciences économiques au lieu des Sciences politiques d’abord envisagées.

Les erreurs d’aiguillage se sont multipliées puisque j’ai exploré, entre 1992 et 2007, le monde merveilleux du marketing, de la communication et de la formation professionnelle en entreprise, avant de me consacrer à l’écriture d’une thèse de philosophie soutenue en 2014, juste avant mon 42e anniversaire…

Shakespeare et Hobbes ont été mes compagnons pendant sept ans de réflexion authentiquement réjouissants. J’avais alors, aussi, la chance de vivre sur la Seine que je chéris toujours autant du haut de mon plus récent nid, à l’est de Paris. D’autres régions, familières ou inconnues, m’appellent cependant : Dinard, Bordeaux, New York, Montréal, les Galapagos, les fjords…

Jusqu’ici, je n’ai jamais accompli la traversée de Paris en solitaire, jamais mélangé mon ADN, jamais eu la chance de passer une nuit entière dans un cybercafé ni de visiter la Grande Arche de Los Angeles, d’être soumise à un détecteur de pensées, de danser dans une bibliothèque ou d’explorer le fond des mers. Au quotidien, je rédige, je corrige, j’enseigne à distance et je cherche… La lecture, l’étude, la contemplation et l’écriture m’absorbent depuis dix ans sans que je sache si j’y ai trouvé la « clé des champs » ou l’accès privilégié à certaines vérités.

Écrire_

La clé des champs et l’accès à ma propre vérité – pour commencer.