LE COQ Pierre

Je_

Ma bio intègre des éléments divers et variés, des diplômes de toute nature : maîtrise en droit, DEA en sciences politiques, doctorat d’État en philosophie (soutenance de thèse sur La Déspéciation scientifique – que publie aujourd’hui Hypallage Editions) ; mais aussi des permis route A, B et E, tous les permis bateau, dont le permis pro CBS, le permis radio, le permis pour enseigner la pêche, le permis chasse, une formation en culture de l’olivier, sans parler de mes centres d’intérêt multiples, comme l’apiculture – j’ai une ruche –, la réalisation de sites web, la lecture, l’éthologie, la génétique, l’Antiquité, l’Italie. Bref, je passe pour un instable ou un insatisfait chronique. À la réalité, je m’incarne simplement dans cet homme du XVIe siècle humaniste et curieux de tout.

Mon expérience professionnelle : enseignement dans le secteur associatif, auprès de la chambre des métiers, éducation nationale… Ces expériences pros ont été plutôt décevantes sur un plan humain… avec une autonomie limitée, une initiative qui tend vers zéro (rappelez-vous vos cours de troisième sur les asymptotes !). En somme, frustrantes, parce que n’intégrant aucune ambition de quelque nature que ce soit… pas dans leur principe, mais dans leurs mises en œuvre.

 

Écrire_

La Déspéciation scientifique… Pourquoi ce sujet ? Parce qu’il est « clivant ». Je n’aime pas la mièvrerie, sans rechercher toutefois la provocation. S’en prendre aux sciences, ce peut être salutaire : le trop fameux « science sans conscience n’est que ruine de l’âme », n’est que trop d’actualité, notamment au travers du Transhumanisme ou, demain, dans la discussion à l’Assemblée nationale sur ce qu’on appelle pudiquement la « fin de vie ». Je préfère parler de la mort, c’est plus authentique. Pas d’euphémisme bidon.

Or, si le Transhumanisme constitue la version contemporaine de la construction d’un Homme nouveau, cette philosophie reste cependant le dernier avatar d’un vieux projet scientifique, ce que tend à prouver ma thèse de doctorat. Ce projet délétère implique la modification du socle anthropologique en assurant pour son élaboration la convergence des sciences et des techniques. Il vise à une « Humanité augmentée ». Cette Humanité augmentée était déjà présente dans la notion de race qui, dès le XIXe siècle, prétend, au travers des derniers progrès de la biologie, non seulement hiérarchiser le genre humain, mais au surplus mettre en œuvre une politique hygiéniste et eugéniste en créant un monde expurgé de ses tares. Matérialiste, positiviste, athée, s’inscrivant dans une utopie nouvelle, cette promesse prométhéenne d’un progrès sans fin, au nom d’une raison sans limites, nous assurerait d’un dépassement de nos imperfections, au nom d’une race humaine sans souillures. La notion de « race humaine pure » – telle que définie scientifiquement par ses promoteurs – se veut aussi une promesse d’avenir ; elle s’incarne dans le volontarisme de créer artificiellement un monde débarrassé de ses maux. Par analogie, le Transhumanisme a la même quête. Renouvelée à l’aube du XXIe siècle par les dernières acquisitions mises à notre disposition, la construction de cet Homme nouveau, pur et avec des capacités augmentées, risque tout autant de créer une nouvelle forme de ségrégation, cette fois-ci génétique, et, toujours au nom de l’État, nous permettre de vivre soi-disant au moins mille ans…

Habitué des prises de position « clivantes », je m’inscris dans un mouvement de remise à plat des idées établies, pour mieux les appréhender au regard des grands courants historiques, dont la supervision constitue la trame de ma réflexion. À partir d’un cursus universitaire varié qui allait me conduire au doctorat de philosophie, j’entretiens, par ailleurs, une curiosité insatiable du monde et de mes contemporains. Avide de connaissances et profondément sensible, je porte un regard détonant sur notre société. Original et piquant, libre de tout engagement politique et avec un goût prononcé pour la dérision des autorités constituées, je sais m’affranchir des thèses établies pour mieux vous éclairer par un discours clair et sans artifice. Je vise ainsi l’ambition d’être lu par tous tout en faisant l’économie de la logorrhée ambiante.